Avec 70 à 90% de part d’audience, les empires télévisuels du Brésil, du Vénézuela et du Mexique donnent le vertige. Non seulement ils captent sans partage l’opinion publique, mais ce sont aussi des empires financiers et le pouvoir se doit de les courtiser. Voyage aux pays des “telenovelas” ces feuilletons fleuves ou “sitcoms” qui chaque jour enflamment en “prime time” l’ensemble d’une population.
Au Brésil, où l’on achète plus volontiers une télévision qu’un réfrigérateur, TV Globo a été créée par la dictature pour se préserver des influences étrangères. Après la chute de la dictature, TV Globo s’arroge le pouvoir laissé vacant. Un jour, deux événements nationaux se téléscopent : le meurtre de la star de la “telenovela” du moment par son fiancé télévisuel et la destitution du Président pour corruption. C’est le meurtre qui fera le lendemain la première page des journaux. Au Vénézuela, les séries écrites au jour le jour anticipent les faits divers ou politiques en cours. Le journal télévisé et la “telenovela” se succédant dans leur diffusion, il est difficile de faire la part de la réalité. Enfin, une visite au Mexique du plus grand studio producteur de “telenovelas” du monde conclut cette enquête.
(Nathalie Magnan)
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