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  • Julie Talon
2023
52min

Synopsis

Douze femmes racontent comment elles vivent la ménopause, bouleversement qui peut paradoxalement s’avérer libérateur.

Ce documentaire éclairant de Julie Talon (“Préliminaires”) offre une passionnante galerie de portraits.

Mots clés

  • Féminisme
  • Femme
  • société

Douze femmes racontent comment elles vivent la ménopause, bouleversement qui peut paradoxalement s’avérer libérateur. Ce documentaire éclairant de Julie Talon (par ailleurs réalisatrice de “Préliminaires”) offre une passionnante galerie de portraits.

Filmées au travail, au volant, sur le dancefloor, et le plus souvent dans l’intimité, douze femmes d’horizons divers témoignent, avec émotion, ironie et une salvatrice distance, de la façon dont elles vivent leur ménopause et son cortège de mauvaises surprises. Au choix : bouffées de chaleur, prise de poids, perte du désir, insomnie, et, côté séduction, sentiment persistant d’invisibilité… Ces désagréments varient en nombre et en intensité selon les cas.

“Parfois tout est calme. Si la mer est agitée, le passage est plus difficile”, entend-on dans une archive où un docte expert compare cette étape à un voyage en bateau. Une blonde pleine d’humour, munie d’un petit ventilateur, qui déclare “monter à plus de cinquante bouffées de chaleur par jour”, juge cet état “handicapant”. Alors qu’elle regorge d’envies et de projets, elle sent sa vie “entre parenthèses”.

Ce qui complique cette période, c’est l’injonction de faire comme si tout allait bien dans une société qui refuse encore aux femmes le droit de vieillir. “Mes collègues se cachent dans les toilettes pour s’éponger mais ne veulent pas en parler”, témoigne une infirmière. Une autre s’émeut en évoquant un deuil de la fertilité auquel elle estime ne pas avoir été préparée.

Au fil des témoignages, malgré beaucoup d’humour et d’énergie, un sentiment de révolte émerge, et, avec lui, le désir grandissant de ne plus rien endurer en silence. “On devrait pouvoir dire :‘Bah excuse-moi, mais je vais avoir chaud, là’ !”, déclare l’une d’elles.

Refus de faire semblant

Sous le regard affûté de la documentariste Julie Talon, dotée d’un indéniable talent pour faire jaillir la parole, se révèle une superbe galerie de portraits de femmes éprouvées mais aussi solaires, tatouées, coquettes et épanouies – la ménopause pouvant s’avérer libératrice.

Séparation, virage professionnel… : certaines profitent de ce cheminement pour changer de vie et s’assumer enfin telles qu’elles sont, avec leur expérience, leur envie de séduire, leur refus de faire semblant et leurs kilos en trop, se libérant du regard des autres ou du leur, qui peut être “d’une sévérité extrême”. “Mon gros cul est politique”, déclare Chloé, qui s’est longtemps sentie complexée par ses “formes”. “Aujourd’hui, ça m’intéresse de dire : ‘Voilà, une femme de 53 ans, c’est comme ça ! Et si ça te plaît pas, tant pis’.” (texte repris du site d’Arte.)

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Julie Talon est née à Paris en 1973. Après avoir réalisé deux court-métrages remarqués dans le cadre de l’option cinéma de son lycée, elle passe un DEUG d’histoire de l’art/sociologie. Elle est ensuite admise dans un BTS Image, où elle est formée au métier de chef opératrice.

Pour finir ses études, elle décide de revenir à la fac où elle passe une maîtrise pratique de cinéma à Paris VIII. Elle y découvre le documentaire grâce à Jean-Henri Roger, qui l’accompagne dans l’écriture de son premier film Baiser certain. Ce film est sélectionné en 1999 au Cinéma du réel puis repéré par Canal +, qui lui demande d’en réaliser une suite aux Films d’ici, produits par Serge Lalou.

Julie Talon réalise ensuite cinq documentaires : L’école des (sage-) femmes (2001), Tous à la maternelle (2001), Tout contre la misère (2005), Des déclarations aux impôts (2008) et Prochain, prochaine (2011).

Toutes ses réalisations reposent sur la qualité de relation très particulière, à la fois intime, confiante et sans complaisance, qu’elle sait créer avec ses personnages.

Elle réalise également un film très personnel, Comme si de rien n’était (2012) qui raconte la lente dérive de Rose, sa grand-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. Fruit de cinq ans de tournage en solitaire, cette tragi-comédie menée tambour battant par une Rose qui va très bien a été sélectionnée au Prix Europa à Berlin en 2013.

Deux ans plus tard elle tourne son premier long-métrage documentaire Laetitia produit par Zadig Films et sorti en salles en septembre 2017. Avec un regard à la fois aigu et tendre, elle suit la trajectoire tourmentée d’une grande boxeuse : championne du monde de boxe thaï, cette fille faisait peur, et elle en était fière. Cigale, elle n’a pas vu le vent tourner, et les autres la dépasser. Le film suit pendant une année, cette mauvaise élève surdouée qui veut encore la gloire… mais sans les sacrifices.

En 2017, Julie achève 17 ans, premier bilan dans lequel elle filme des adolescents qui passent leur BAFA. Issus de milieux sociaux très différents, ils ne se seraient jamais rencontrés sans cet internat. Le temps d’une rencontre, le film questionne la notion de mixité sociale.

En 2018, après des repérages de plusieurs mois en immersion au Conseil de Prud’hommes de Paris, elle tourne Ça finira aux Prud’hommes !

En 2021 elle réalise le documentaire Préliminaires, qui s’intéresse à la sexualité des adolescents et des jeunes adultes. Elle reçoit l’étoile de la Scam 2022. (texte repris du site KuB)

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