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Tarr Béla, I used to be a filmmaker

  • Jean-Marc Lamoure
2013
85

Synopsis

En 2009, Béla Tarr (né en 1955) annonçait que Le Cheval de Turin serait son dernier film. Avec la complicité de son assistant, Jean-Marc Lamoure a accompagné cet ultime tournage au cœur de la plaine hongroise, entre les murs d’une ferme isolée. Entouré de collaborateurs de longue date, le cinéaste règle la chorégraphie de ces fameux plans-séquences en noir et blanc et livre quelques éléments de sa philosophie.

Le film commence par un enterrement : l’équipe creuse un trou pour enfouir le pied de la caméra et filmer le paysage au ras du sol. Étrange cérémonie que ce tournage sur lequel plane la décision funèbre de Béla Tarr. Le film lui-même a surpris la critique par la radicalité de son propos : l’Apocalypse vécue par un couple de paysans. Sans donner le fin mot de l’histoire, Béla Tarr envoie Jean-Marc Lamoure filmer les décors d’un autre film réalisé quinze ans plus tôt avec la même équipe : Le Tango de Satan (1994). A l’époque, après la chute du communisme, ils croyaient encore pouvoir changer le monde. En 2011, cette croyance s’est évanouie. A l’instar de ces paysans qui finissent par manger leurs pommes de terre crues quand l’eau vient à manquer, la survie a remplacé l’utopie. Ultime occasion de lever le voile sur la méthode de travail de Béla Tarr, sur l’invention de ce temps suspendu qui plonge le spectateur dans un état d’hypnose, et de dresser le portrait d’une troupe de cinéma.

(Sylvain Maestraggi)

Mots clés

  • Béla : 1955-
  • Tarr

En 2009, Béla Tarr (né en 1955) annonçait que Le Cheval de Turin serait son dernier film. Avec la complicité de son assistant, Jean-Marc Lamoure a accompagné cet ultime tournage au cœur de la plaine hongroise, entre les murs d’une ferme isolée. Entouré de collaborateurs de longue date, le cinéaste règle la chorégraphie de ces fameux plans-séquences en noir et blanc et livre quelques éléments de sa philosophie.

Le film commence par un enterrement : l’équipe creuse un trou pour enfouir le pied de la caméra et filmer le paysage au ras du sol. Étrange cérémonie que ce tournage sur lequel plane la décision funèbre de Béla Tarr. Le film lui-même a surpris la critique par la radicalité de son propos : l’Apocalypse vécue par un couple de paysans. Sans donner le fin mot de l’histoire, Béla Tarr envoie Jean-Marc Lamoure filmer les décors d’un autre film réalisé quinze ans plus tôt avec la même équipe : Le Tango de Satan (1994). A l’époque, après la chute du communisme, ils croyaient encore pouvoir changer le monde. En 2011, cette croyance s’est évanouie. A l’instar de ces paysans qui finissent par manger leurs pommes de terre crues quand l’eau vient à manquer, la survie a remplacé l’utopie. Ultime occasion de lever le voile sur la méthode de travail de Béla Tarr, sur l’invention de ce temps suspendu qui plonge le spectateur dans un état d’hypnose, et de dresser le portrait d’une troupe de cinéma.

(Sylvain Maestraggi)

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