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Festival du Film de l’Est 2024 | compétition documentaire

“Bon voyage” de Karine Birgé et “Documentaire d’un garçon qui réfléchit trop” de Samuel Rios | Festival du film de l’Est 2024

jeudi 17 octobre 2024
à 18:00
Cinéma Cosmos, Strasbourg

Séance documentaire #2 (films en compétition). Projection du film “Bon voyage” de Karine Birgé (54mn, 2023, CVB, autoproduit) et “Documentaire d’un garçon qui réfléchit trop” de Samuel Rios (13mn, 2021, autoproduit), dans le cadre du FFE / Festival du film de l’Est 2024 proposé par l’association LabFilms. En partenariat avec Le Lieu documentaire et Focus Films Grand Est.

Les projections sont suivies d’une rencontre avec les réalisateurs·rices.

La séance est précédée par la diffusion de “Commencement” de Michel Daussin (1969 – 1min54). Film issu des collections de MIRA, Cinémathèque régionale numérique

Les tarifs de projection au cinéma Cosmos s’appliquent à toutes leurs séances respectives.

  • Samuel Rios
2021
13'
  • Autoproduction

Une phase de dépression en pleine période du Covid et du confinement traversé par un jeune homme qui ne sait pas réellement ce qu’il veut dans la vie.
Il décide d’exposer ses questionnements, et inquiétudes, dans un but cathartique. La honte de montrer sa fragilité va laisser place petit à petit à la fierté d’avoir su s’assumer.

Documentaire d'un garçon qui réfléchit trop_samuel rios - FFE 2024 - festival film de l'est - lelieudocumentaire
  • Karine Birgé
2023
54'
  • Autoproduction
  • CVB - Centre Vidéo de Bruxelles

Elle avait 102 ans. C’était la fin de l’été 2018. Ma grand-mère a fait le choix de quitter la France pour venir mourir en Belgique. Le choix d’une mort « douce et facile » – euthanasia en grec.

Je reviens sur ce qui a précédé son exil éphémère et mes souvenirs de cette difficile traversée. À partir des traces sonores que j’en ai gardées, je convoque un petit théâtre de poupées et d’objets, réunis mes proches, mes amis, le docteur Frankenstein et Chantal Goya, et retisse un monde autour de ma grand-mère partie dans une étrange quiétude.

Notes d’intention de la réalisatrice

[…] Ma grand-mère (102 ans) a peut-être refusé qu’on la confonde avec l’un de ses jouets. Ne pas être une poupée dans les mains de quelqu’un d’autre, une poupée que l’on change plusieurs fois par jour, ouvrant ses yeux quand on la redresse, que l’on regarde lorsqu’on a du temps libre, qu’on jette aux oubliettes quand elle est trop abîmée.

Peu de temps avant son projet d’euthanasie, ma grand-mère avait subi un délire passager. À la sortie de cet épisode de 2 mois elle avait dit : « Non, plus jamais ça ». L’euthanasie était pour elle une issue mûrie de longue date et sa stricte interdiction en France ne l’en empêcherait pas.

Ma grand-mère a donc demandé à mourir entourée des siens en Belgique, précisément là où je vivais, là où la vie m’avait menée à mettre en scène des poupées et des objets au sein de la compagnie de théâtre que j’ai créée avec Marie Delhaye : Les Karyatides. À cette période, je travaillais à l’écriture et à la mise en scène d’une adaptation de Frankenstein. Avec des objets, un automate articulé, des bustes en bronze et des chants lyriques, je racontais l’histoire de ce- lui qui veut faire revivre les morts. Dans cette adaptation, Victor Frankenstein n’accepte pas la mort de sa mère. Il veut la faire revivre.

L’écriture de ce spectacle soulevait des questions qui entraient en résonance avec la fin de vie de ma grand-mère : Devons-nous accepter la mort ? Est-elle une loi de la nature ? Mais, les lois de la nature existent-elles ? Nous gouvernent-elles ? Ne sont-elles « que » construction humaine ?

J’ai accepté, ces questions en tête, d’accompagner ma grand-mère. Avec mon père, médecin, et mon frère. Je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais […]

En faisant ce film, c’est ma grand-mère que je veux de nouveau entendre : le grain de sa voix autant que sa détermination à vouloir choisir sa mort. À travers son expérience, je veux mon- trer que son acte n’est pas un choix de mort. C’est avant tout un choix de vie, même s’il est dif- ficile et qu’il s’est imposé à moi, à nous. C’est le « soin ultime » pour reprendre les mots du docteur Sauveur.

karinebirge-lelieudocumentaire

Photo : Marie-Francoise Plissart

Karine Birgé naquit dans les brumes lorraines, sur cette terre qui porte encore les stigmates de la guerre. Enfant, elle jouait le long du chemin de fer et dans les bunkers, collectionnant les casques et les obus encore enfouis, ou bien promenait Lola sa chèvre au bord de la nationale.

Elle grandit un tout petit peu et s’en va errer à l’université. Elle rêve d’être hard rockeuse. Un soir elle prend un train pour Paris. Elle écume alors les bars, les restaurants mais derrière le comptoir pas devant ou parfois seulement.

Un autre soir elle migre en Belgique pour étudier quelques années au Conservatoire royal de Liège. Après tout ça, arrivée à Bruxelles, elle vend des sushis, joue dans plusieurs spectacles et réalise des documentaires.

Puis elle monte un gang avec Marie Delhaye: la compagnie Karyatides. Et ensemble, elles font du théâtre d’objet.

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